Le 30 septembre 2023, les associations caennaises ont fait leur rentrée ! Ce temps d’échange était organisé par la ville de Caen en partenariat avec S3A Maison des associations d’Hérouville-Saint-Clair et l’association AE14. La thématique de la journée était le renouvellement des gouvernances associatives avec comme question : “Y-a-t-il des pilotes dans mon asso?”
Le temps d’échanges a commencé avec un état des lieux de la gouvernance actuelle en rappelant qu’un bureau ou un CA n’était pas obligatoire et que toutes associations avaient la possibilité adapter sa gouvernance selon son projet associatif. Alexandre Jacqueline-Dumont, chargé du Développement Associatif de la ville de Caen retient cinq points clés de cette journée :
La nécessité des dirigeants associatifs d'anticiper leur départ et d’accompagner leur succession,
Réfléchir à l’accessibilité du projet associatif et le retravailler si nécessaire pour le simplifier ou trouver d’autres formes (dessin, vidéos..) pour le communiquer,
L’importance de communiquer positivement sur son rôle afin de rassurer les futurs candidats à la succession,
L’apport du rôle de “facilitateur” au sein d’une association dont l’objectif est de coordonner les actions et d’être médiateur,
Et le développement d’outils permettant d’améliorer la transparence sur les différents rôles dans l’association, avec par exemple, des “fiches de postes” qui détaillent les compétences attendues.
L'association Vent d'Ouest a présenté de nombreux outils de sociocratie comme :
le principe de l'élection de dirigeants sans candidat où les membres inscrivent les noms des personnes intéressées et essaient de les convaincre de se saisir du rôle pour lequel ils ont été identifiés,
la prise en compte constante des objections et du "non" lors des réunions de gouvernance, même quand elles ne sont pas exprimées par la lecture du langage corporel notamment.
L'association Sid'Accueil a délivré un témoignage assez fort sur la nécessité et la difficulté de passer la main en tant que dirigeant associatif en poste depuis longtemps. Bruno, l'ancien président et la nouvelle présidente étaient tous les deux présents pour nous en parler. Bruno, a fait part de sa peur de devenir inutile en perdant son statut, de l'attachement au projet associatif, qui peut parfois être contre-productif quand on est à la gouvernance depuis longtemps et qu’on a connu depuis sa création, et que notre présence peut l'empêcher d'évoluer dans le bon sens (d'où sa volonté de quitter le CA à terme pour éviter de ralentir les nouvelles idées par sa présence, même si il essaie d'être au maximum en retrait)
Enfin, l'école de danse de Cabourg a montré à quel point les adhérents pouvaient devenir acteurs de l'association, même dans une structure proposant des activités et dans laquelle les adhérents sont avant tout consommateurs. Le témoignage a mis en évidence :
l'importance de "l'aller vers", de ne pas hésiter à aller voir directement d'autres personnes pouvant potentiellement être intéressées pour s'impliquer dans l'association,
l'importance d'être proactif dans sa communication pour rendre lisible le projet et pour clarifier les attendus des rôles de la gouvernance.
Cette journée fut riche en échanges et a permis de dessiner de nouvelles lignes plus claires d’une gouvernance.
