La Fabrique des possibles accompagne les projets d’ESS

Marie Fouillet est chargée de développement de l’économie sociale et solidaire, Audrey Poulain est chargée du point d’appui à la vie associative et ESS, au sein de l’Association pour la gestion, la liaison, le conseil aux associations. Entretien...

Cet article a été publié pour la première fois au sein du numéro 235 du magazine Associations Mode d'emploi, en janvier 2022. Le dispositif Labo des possibles évoqué dans cet article a depuis été renommé "Fabrique des possibles" pour des raisons de marque déposée. Propos recueillis par Paul Bucau, RNMA


Qu’est-ce que le Labo des possibles ?

Il s’agit d’une solution d’accompagnement des projets d’économie sociale et solidaire, qu’ils soient associatifs ou entrepreneuriaux (voir le site web). Il est issu de la volonté partagée de cinq acteurs de l’Ain d’apporter une réponse innovante et globale aux besoins d’accompagnement des entrepreneurs engagés et des publics prioritaires qui se lancent. Le dispositif a été mis en place avec quatre partenaires de l’économie sociale et solidaire et l’Association pour la gestion, la liaison, le conseil aux associations (AGCLA), créée en 1966 et qui a pour objet d’être un lieu ressource pour les acteurs associatifs, et plus largement de l’ESS, du département. Elle porte d’ailleurs le dispositif local d’accompagnement (DLA) ainsi qu’un point d’appui à la vie associative.


Comment est né ce projet ?

Le Labo des possibles est né d’une coopération entre les différents acteurs de l’accompagnement au sein de l’écosystème ESS du département de l’Ain, à savoir Centre Ain Initiative, ESS’Ain, l’AGCLA, Ronalpia et BGE (réseau d’appui aux entreprises). Un travail commun préexistait entre les trois premiers. Mais c’est l’arrivée de Ronalpia, association qui propose des programmes d’incubation, qui a été un facteur déclencheur. En effet, elle ne pouvait s’implanter sur le territoire qu’en coopérant avec les acteurs locaux et c’était le maillon manquant dans la chaîne de l’accompagnement. Enfin, BGE s’est greffé au projet pour permettre une vision plus globale notamment sur les questions de financement et d’accompagnement des publics prioritaires. Par ailleurs, d’autres structures comme l’Union régionale des Scop, l’Association pour le droit à l’initiative économique et certains tiers-lieux du territoire sont en partenariat étroit avec le Labo.



Quelle est la répartition des rôles entre vous ?

Notre gouvernance partagée est organisée en comités de pilotage (prises de décisions) et en comités d’orientation (suivis des projets). Chaque structure a des compétences propres : 

- AGLCA est la porte d’entrée du dispositif. Abritée au sein de la maison de la culture et de la citoyenneté, elle dispose d’espaces et d’outils pour les entrepreneurs du Labo. Elle a des compétences spécifiques autour de la pré-incubation et de la vie associative ;

- Ronalpia héberge un programme d’incubation de neuf mois pour accompagner projets individuels et collectifs d’utilité sociale ;

- ESS’Ain propose un espace test d’activité avec une fonction « couveuse » pour l’hébergement juridique et le test de l’activité des entrepreneurs ; elle offre des compétences spécifiques sur l’aspect commercial et vente ;

- France Active Ain aide à mobiliser des outils financiers, notamment de finance solidaire ; 

- BGE porte différents programmes d’accompagnement, avec une spécifides entrepreneurs ; elle offre des compétences spécifiques sur l’aspect commercial et vente ; 


Une fonction transversale d’animation permet la mutualisation d’ateliers et d’événements ainsi que la mise en relation avec un réseau de partenaires et d’entrepreneurs du territoire. 


Quels projets associatifs ont ainsi pu voir le jour ?

On peut citer L’atelien, initié par Xavier. Il s’agit de créer un atelier accueillant en résidence des artisans qui travaillent bois et métal, proposant des machines et des services mutualisés, un accompagnement personnalisé, une communauté d’entrepreneurs, du codéveloppement, une matériauthèque et des accueils de public. Ou encore Cl’Ain d’oeil, le projet d’Aurélie et Marjorie, qui ont été accompagnées pour monter un centre de loisirs doté d’une médiathèque. L’association, ouverte en décembre, a déjà accueilli une vingtaine d’enfants sur deux mercredis. L’objectif pour 2022 est d’ouvrir le centre sur chaque semaine de vacances scolaires.

Catégories
Accompagnement, Co-construction et développement local

Typologies
Cas pratiques & témoignages

Maisons
AGLCA - Maison de la Culture et de la Citoyenneté de Bourg-en-Bresse


Date de publication
19/01/2022

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